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Première ES Saint Paul Ajaccio
11 janvier 2008

les taux d'interet en Europe

http://lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-998306@51-951246,0.html

La Banque centrale européenne laisse ses taux inchangés

LE MONDE | 11.01.08 | 14h58  •  Mis à jour le 11.01.08 | 14h58

a banque centrale européenne (BCE) a maintenu à 4 % son taux directeur, jeudi 10 janvier, comme prévu. Son président, Jean-Claude Trichet, a fait savoir que le conseil de la Banque avait soigneusement pesé "les pour et les contre d'une hausse des taux directeurs". A aucun moment, il n'a évoqué leur baisse. Cette posture est le résultat de l'impossibilité où se trouve la BCE de modifier sa politique monétaire. Le ralentissement de la croissance et le recul de la confiance aussi bien des entrepreneurs que des consommateurs lui interdisent de relever ses taux.

De la même façon, l'accélération de l'inflation, qui a atteint 3,1 % sur un an dans la zone euro, en décembre 2007 -au plus haut depuis six ans et demi -, l'empêche de baisser le prix de l'argent, comme le souhaiteraient nombre de gouvernements européens inquiets de la langueur de leurs économies. M. Trichet n'avait donc à sa disposition que le verbe et il a choisi de hausser le ton. Il redoute l'effet "de second tour", c'est-à-dire, que l'inflation née de la hausse des prix de l'énergie et des produits agricoles se traduisent par des augmentations salariales.

"ELLE ABOIE MAIS NE MORD PAS"

Les 8 % de plus réclamés en Allemagne par les syndicats de la fonction publique et par le syndicat de la métallurgie IG Metall l'inquiètent et il a déclaré que la BCE "ne tolérera pas une spirale inflation-salaires" demandant aux participants aux négociations salariales "de se comporter convenablement", car "tout schéma d'indexation des salaires sur les prix doit être éliminé". Il a dit la BCE "prête" à agir "de façon préventive".

Celle-ci "aboie, mais ne mord pas", selon la formule de Michael Schubert, économiste à la Commerzbank, cité par l'AFP. Car la majorité des analystes ne partagent pas l'optimisme de M. Trichet en matière de croissance.

Lui pense que la décrue du chômage tombé à 7 % en fin d'année 2007 est l'un des signes qui prouvent que l'état de l'économie européenne est "sain". La baisse des indicateurs de confiance ne l'émeut pas car, selon lui, ces derniers reflètent encore une croissance.

Les analystes pensent que la BCE ne pourra pas ignorer le marasme actuel. "Elle doit agir, sans attendre que tout le monde se rende compte que l'Europe ralentit", a déclaré Henier Flassbeck, directeur à la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced), qui plaide pour une baisse de ses taux, faute de quoi le dollar pourrait se déprécier de 20 % supplémentaires.

La divergence des politiques suivies par la BCE et par la Réserve fédérale américaine (Fed), qui prévoit une baisse de ses taux, a fait monter l'euro de 1,46 à 1,48 dollar, le 11 janvier.

Mais la Banque est plus soucieuse de conjoncture qu'elle ne veut le reconnaître. M. Trichet a annoncé qu'en janvier, elle founirait des liquidités supplémentaires comme en décembre 2007. Ce coup de pouce prendra la forme de deux opérations de 10 milliards de dollars (6,7 milliards d'euros) chacune en coopération avec la Fed. La première sera lancée le 17 janvier à taux fixe et pour 28 jours afin de fournir aux banques de la zone euro les dollars dont elles ont besoin, notamment pour leurs activités aux Etats-Unis.

alain Faujas

Article paru dans l'édition du 12.01.08


http://lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-998061@51-951246,0.html

La Banque centrale européenne maintient le statu quo monétaire

LEMONDE.FR avec AFP | 10.01.08 | 14h25  •  Mis à jour le 10.01.08 | 16h55

omme au mois de décembre dernier, la Banque centrale européenne (BCE) a laissé, jeudi 10 janvier, son principal taux directeur inchangé, une décision largement attendue. Le taux de refinancement, qui détermine le niveau du crédit dans les quinze pays de la zone euro, reste ainsi à 4 %, son niveau depuis juin.

La Banque d'Angleterre avait, plus tôt, annoncé elle aussi un statut quo sur son principal taux à 5,5 % après l'avoir abaissé il y a un mois.

Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, a indiqué que le conseil des gouverneurs de la banque a discuté de la possibilité de remonter les taux directeurs jeudi, et a finalement opté "de façon consensuelle" pour un statut quo monétaire. Entre les risques inflationnistes et le ralentissement économique dans la zone euro, la BCE a choisi la prudence.

Mais M. Trichet a prévenu que l'institution monétaire était prête à agir "de façon préventive" pour éviter tout risque de dérapage des prix. Il est "absolument essentiel" d'éviter les effets de second tour, c'est-à-dire un emballement généralisé des prix nourris par les salaires, a-t-il martelé, alors que débutent jeudi en Allemagne, première économie de la zone euro, les négociations salariales pour les fonctionnaires de l'Etat et des communes. Les syndicats allemands se montrent très offensifs pour les nouvelles négociations, demandant jusqu'à 8 % d'augmentation salariale.

BAISSE PROBABLE DES TAUX FIN 2008

Une majorité d'économistes jugent toutefois que le ralentissement en vue de l'économie en zone euro et les incertitudes pesant sur l'impact de la crise du crédit immobilier aux Etats-Unis rendent un nouveau durcissement des taux peu probable. Une baisse de taux, dans la foulée des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, reste tout aussi peu probable pour le moment, la majorité des économistes la situant plutôt vers la fin de l'année. "La BCE (...) est prête à tolérer un ou deux trimestres de croissance en dessous du potentiel pour atténuer les pressions inflationnistes avant de commencer tout débat sur une baisse des taux", estime Holger Schmieding, économiste à la Bank of America.

Un expert de la Commerzbank, Michael Schubert, pense que la BCE "va probablement s'inquiéter de plus en plus de la performance économique [de la zone euro], et moins des risques inflationnistes".

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